Bien qu’avec ma famille nous vivions à plus de 1000 km de distance, nous avons un point commun : nous vivons proches d’une frontière. En ce qui me concerne c’est l’Italie, alors que pour ma famille « nordiste » c’est la Belgique. Lors de ma dernière visite chez les Ch’tis, c’était l’occasion d’aller découvrir, de manière éclair, la patrie de Tintin ou Van Dame. Zou ! Direction Bruxelles… sous la pluie malheureusement.
La première étape c’était bien évidemment, la curiosité la plus célèbre de Bruxelles : l’Atomium.
Lorsqu’on arrive dans la capitale Belge, comme à Paris, un périphérique fait le tour de la cité. L’Atomium se trouve complètement au nord de la ville, il faut donc contourner toute la ville. Heureusement, celui-ci est bien indiqué sur les panneaux. Il est également très facile de s’y garer à proximité, avec de nombreux parcmètres tout autour du monument. Me voici donc au pied de ce fameux monument. L’Atomium est à Bruxelles ce que la Tour Eiffel est à Paris. A l’origine, il s’agissait d’un monument construit en 1958, afin de représenter le pavillon Belge, lors de l’Exposition Universelle, qui se déroulait à Bruxelles. La structure est composée de neuf boules, donc cinq, seulement, sont accessibles. A la billetterie, il y en a pour tous les tarifs. L’entrée est à 11€ pour les 19 – 64 ans. Après, selon votre âge, le tarif sera plus avantageux (gratuit pour les enfants de moins de 6 ans et les personnes handicapées, 6€ pour les enfants de 6 à 11 ans, 8€ pour les adolescents de 12 à 18 ans, les étudiants et les séniors de plus de 65 ans). Lors de l’entrée dans le monument, c’est comme dans un accès aux passerelles d’un aéroport, on passe sous un portique et l’on met ses sacs dans le contrôle aux rayons X. Peut-être, seriez vous tenté de faire une photo, avec un célèbre personnage de la BD Belge (en ce qui me concerne, c’était Spirou) et de l’acheter à la sortie. La visite commence dès le hall. Les plaques témoignent encore l’année de construction et les architectes. On prend d’abord un ascenseur, qui se trouve dans la colonne centrale, pour grimper à près de cents mètres à la vitesse de 5 mètres par seconde. En moins d’une minute, nous voici au huitième étage. On fait le tour de l’immense boule en admirant, lorsque le temps est clément, la capitale Belge et le Plat Pays. Mais il y a encore mieux, un escalier vous emmène encore plus haut, à cent-deux mètres de hauteur pour y déjeune, dîner ou prendre un rafraîchissement Et oui, dans ce monument il y a aussi un restaurant, ouvert le midi et le soir (sauf le dimanche soir), pouvant servir quatre-vingts convives sur deux niveaux. La carte propose des spécialités Belges telles que vol-au-vent, carbonnade ou boule surprise façon « merveilleux ». Je vous conseille d’ailleurs vivement ce dessert, il porte extrêmement bien son nom, émerveillement garanti. Pour l’anecdote, si vous souhaitiez manger des frites, ce n’est pas ici qu’il faut aller, il n’y en a pas : trop dangereux l’huile bouillante, en cas d’incendie, ici, c’est pommes de terre grenaille. La carte est tout de même excessive (à partir de 22€ le plat) mais vous en aurez à manger dans votre assiette. Pour l’anecdote, ayant pris un vol-au-vent, j’ai eu droit à la croûte de pâte garnie, mais également le reste de la garniture de viande et sauce blanche, servie dans une petite marmite en fonte : le tout était très copieux, pas besoin d’entrée, plat et dessert suffisent.
Une fois le repas terminé, il faut redescendre par où l’on est monté et reprendre l’ascenseur, en patientant dans la file d’attente. Une fois revenu au rez-de-chaussée, nous voilà partis pour une nouvelle ascension, boule par boule, cette fois-ci en escalator. Au fur et à mesure, on découvre l’exposition permanente qui raconte comment le monument à été bâti, les photos et documents d’époque… etc. Attention les yeux et cramponnez vous bien dans les escalators, la montée y est raide et les lumières psychédéliques qui dansent peuvent vite vous éblouirent : on se croirait dans « Retour vers le futur ». Une fois la visite terminée, quelques escaliers descendus (car oui, pour descendre la dernière jonction entre le premier étage et le rez-de-chaussée, on emprunte un bout de l’escalier original) nous revoici au rez-de-chaussée. Passage vers le point photo ainsi que vers la boutique de souvenirs où vous trouverez magnets, cartes postales, livres et autres atomiums miniatures, il est tant de quitter ce drôle de monument qui ne laisse pas indifférent.
Il est l’heure de reprendre la voiture et d’aller se garer à quelques encablures de la célèbre Grand Place. Après une dizaine de minutes de marche, la voilà enfin cette Grand Place. Magnifique ! Sublime ! Somptueuse ! Tous les superlatifs ne seraient pas assez nombreux pour la décrire. L’Histoire de cette place commença dès le XIe siècle, avec l’érection de halles près d’un château fort. Puis, au fil des siècles, cette place ne va cesser de se développer accueillant l’Hôtel de Ville au XVe siècle, ainsi que La Maison du Roi qui accueillait les services administratifs, aujourd’hui reconvertit en musée de la Ville. Puis l’on a les différentes Maisons qui abritaient les différentes corporations de la ville comme les boulangers, les ébénistes, les bateliers, les merciers, les tailleurs… la liste serait trop longue. Le clou du spectacle, sur la Grand Place, étant lors du 15 août, lorsqu’un tapis de fleurs recouvre cette dernière.
Une fois remis, il faut prendre la direction de la rue de l’Etuve, car c’est au bout de cette rue, à environ 7 à 10 minutes de marche que ce trouve le fameux Manneken Pis. Si vous avez la patience, vous pouvez toujours attendre votre tour pour frotter le bras, le genou du gisant d’Éverard t’Serclaes, ou encore le chien à ses pieds. La légende voudrait que l’on puisse alors faire un vœu ou que l’on soit ainsi assuré de revenir à Bruxelles. Après avoir remonté la rue de l’Etuve et jeter un coup d’œil par-ci, par-là aux différentes boutiques de souvenirs, le voilà donc ce Manneken Pis, cette fontaine en bronze de 61 centimètres, créée en 1619, représentant un petit enfant, en train d’uriner. Il faut être patient car, bien qu’il ne soit pas pudique, depuis le temps, il créé toujours un bel attroupement à l’intersection de la rue de l’Étuve et de la rue du Chêne. Il arrive même qu’on le déguise à certaines occasions de l’année.
Ensuite, pour celles et ceux qui aiment mêler shopping et architectures, une seule adresses, les Galeries royales Saint Hubert. Ces passages commerciaux se composent de trois galeries, construites en 1847, qui sont extrêmement pratiques pour s’abriter en cas d’averses. Elles sont considérées, avec celles de Paris, comme les galeries les plus anciennes d’Europe. Elles y abritent, commerces, théâtres, pour celles du Roi et de la Reine et une librairie pour celle des princes. Au-dessus, ce sont des appartements privés. N’hésitez pas à lever la tête, afin de contempler ce toit arrondi en verre, qui se mêle avec ces colonnes en marbre.
Une fois la galerie de la Reine dépassée, voici la rue des Bouchers. Réellement le Vieux Bruxelles avec ces ruelles pavées et ces nombreux petits restaurants. C’est dans cette rue que se trouve la friterie la plus connue au monde, la célèbre adresse « Chez Léon de Bruxelles », créée en 1893 par Léon Vanlancker. Idéal pour y déguster les plats belges familiaux tels que moules-frites, carbonnades ou waterzoi. L’ambiance y est simple, avec nappes à carreaux rouges et décorations et mobiliers tout en bois. Des plaques en cuivre rappellent les noms des personnalités qui y sont venues déjeuner ou dîner telles que Roland Giraud, Jacques Brel ou Annie Cordy. Bizarre de s’assoir à la même place qu’eux.
En descendant la rue des Bouchers, surveillez bien, il y a une petite impasse appelée l’impasse de la Fidélité. Faufilez-vous dans cette impasse entre les numéros 10 et 12, vous y trouverez une petite statue d’une cinquantaine de centimètres, créée en 1985 et appelée Jeanneken Pis. Elle vous rappellera surement quelque chose car, il s’agit de la représentation féminine du Manneken Pis, une petite fille accroupie, en train, d’uriner.
L’avant dernier arrêt de cette journée Bruxelloise est la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Toute de blanc vêtue, construite entre 1226 et 1500, cette cathédrale se trouve à l’intersection des deux anciennes routes commerciales des foires de Anvers et Cologne. La cathédrale abrite un orgue imposant, construit en 2000 et étant comme suspendu dans la travée centrale. On y trouve aussi les statues des Douze Apôtres ainsi qu’une magnifique chaire baroque du XVIIIe siècle, sculptée par Hendrik Frans Verbruggen à partir de 1699. Le socle représente Adam et Ève chassés du jardin d’Éden après avoir cueilli le fruit défendu et au somment, la Vierge et l’Enfant transperçant le serpent symbolisent la Rédemption.
Enfin, pour terminer cette balade, quoi de mieux que de flâner dans le grand Parc de Bruxelles. Ce parc public de 11 hectares, fut aménagé en 1775, sur les ruines de l’ancien château des ducs de Brabant. Il se compose de différentes entrées imposantes en pierres et de nombreuses allées verdoyantes où se mêlent platanes, marronniers où hêtres, fontaines et sculptures. Cela fait bien plaisir de trouver un peu de verdure pour calmer l’esprit. Ce parc donne également sur le parlement fédéral ainsi que sur le Palais Royal. Construit au XVIIIe siècle, suite à la réunion de quatre hôtels particulier, il abrite le bureau du Roi des Belges. Le palais peut accueillir des visiteurs durant l’été mais également dans les serres royales au printemps.
Ainsi se termine cette visite Bruxelloise, qui avait goût de « trop peu » malheureusement. Une bonne idée d’escapade pour un week-end Européen, la capitale Belge étant largement accessible depuis la France en avion ou en train. Pour ma part, étant donné que j’ai touché le gisant d’Éverard t’Serclaes, je suis amené à y retourner, mais quand ? Ça c’est une autre histoire…