Depuis la célébration de mon 22e anniversaire à Londres, j’ai pris l’habitude, chaque année, de célébrer mon année supplémentaire dans une destination différente. Si je n’ai pas les moyens de partir, je le fête dans restaurant du pays où j’aimerai être, car pour moi, voyager ce n’est pas seulement prendre un billet et partir mais savoir apprécier la culture du pays (musique, cuisine, mode etc…) Je me suis organisé un voyage à Istanbul, le temps d’un long week-end.
De la Turquie, je ne connaissais que Bodrum, c’était l’occasion d’aller vers Istanbul : une destination qui m’a toujours attirée. C’était, également l’occasion de revoir Emin, un ancien collègue GO, qui d’origine italo-turc.
A peine avais-je embarqué dans l’avion que j’étais déjà en Turquie. L’accueil des hôtesses de l’air de la compagnie Turkish Airlines est EXCELLENT. A peine installée dans mon siège, on me proposa des loukoums à la rose !!Miam ! Miam ! À bord de cette compagnie, on a l’impression que tout le vol est en 1er classe grâce au service qui est « top du top ».Bien que la cité Turque ne se trouve qu’à 2h45 de vol, on l’impression d’être dans un long courrier : distribution du menu avec possibilité de choisir votre plat et distribution d’écouteurs pour pouvoir regarder un film ou écouter de la musique.
Arrivée à l’aéroport, l’entrée en Turquie se mérite. Mais quel BORDEL ! Il faut prendre son mal en patience, car tous les gros vols (je veux dires les vols des grandes compagnies tels qu’Emirates ou Lufthansa ou Qatar Airways) ne sont pas de petits avions. Ces derniers sont souvent complets ce qui entraine une attente plus importante pour la vérification des passeports et récupérations des bagages. 1h plus tard, j’arrive à sauter dans un taxi où le chauffeur ne parlait que turc (ah c’est ballot). Normal, me direz-vous lorsqu’on est en Turquie, mais l’histoire se complique quand il ne comprend pas l’adresse de mon hôtel. Mais comme c’est un chauffeur serviable, il prend la peine d’appeler mon hôtel de son mobile. Tout s’arrange et 40min, plus tard j’y suis. L’aéroport d’Istanbul se trouve dans la partie asiatique alors que mon hôtel se trouve du côté européen, dans la vieille ville à Sultanahmet exactement. Il faut compter 50 lires turcs pour le trajet.
J’arrive dans mon petit hôtel, qui se situe juste derrière la mosquée Sainte-Sophie (Aya Sofia). En 4 jours j’avais le temps de visiter tous les sites du vieil Istanbul : économie de temps et d’argent.
A peine j’avais déposé mes bagages que je rencontrais un habitant qui me demande si c’est la première fois que je visitais Istanbul ? Je lui réponds que oui, et là il me pris la main m’emmena boire un thé à la pomme avant de me faire visiter Sainte-Sophie. Comme il était commerçant, il m’a fait découvrir ses ateliers de tapis, ainsi que la boutique, qui se trouve dans un immeuble qui portait comme nom « Seven hills ». Le 1er étage est un hôtel, le 2e étage est un restaurant et le 3e est une terrasse avec une vue panoramique. Je vous conseille d’aller y faire un tour pour boire un thé. Vous aurez un aperçu du Bosphore avec ces bateaux de marchandises et ces paquebots qui se font la course pour traverser le Bosphore. Il est impressionnant de constater que le trafic maritime soit si important dans cette région. Je ne peux vous garantir la qualité des plats du restaurant, étant donné que je ne les ai pas goutés. Malgré tout, j’ai beaucoup apprécié cette petite visite ainsi que de faire la connaissance des amis de mon guide d’un jour. Ces derniers me parlaient de leur vie en Turquie et je me suis rendu compte qu’ils n’ont rien à envier à l’Europe du point de vue stress, boulot, métro, dodo. Ce sont des gens qui aiment ce qu’ils font, ils aiment passer du temps entre eux, parler de la vie, de la politique, des affaires…
La deuxième journée fut pluvieuse et glaciale. Je pris rendez-vous avec mon ami Emin, accompagné de ses amis venus d’Italie, pour lui rendre visite. Une fois, tout le monde rassemblé, nous avons filé faire la queue pour aller visiter le palais Dolmabahçe, la dernière résidence du président Mustapha Kemal, dit Atatürk.
Détail important, si vous visitez Istanbul, la majorité des sites sont payants et cela peut revenir cher si vous cumulez les entrées de plusieurs sites. Vous pouvez prendre des pass pour plusieurs monuments qui vous éviterons de faire la queue aux différentes entrées des sites. Ou encore vous pouvez prendre le bus touristique pour 2h de voyage, qui vous permet de vous arrêter quand vous le souhaitez et le reprendre, par la suite, avec le même ticket. Si comme moi, vous avez un petit budget, ne choisissez qu’un à deux monuments payants.
Sachez que vous pouvez visiter toutes les mosquées, elles sont gratuites et fermées le vendredi après-midi. Précision importante, mesdames, couvrez-vous les cheveux.
De plus, lors de fêtes religieuses comme l’aïd el khebir, qui dure entre 3 et 4 jours, TOUT est fermé, même les lieux touristiques.
Lorsque j’arrivais ENFIN au guichet, il n’y avait plus de places mais grâce à Emin, on a eu des tarifs étudiants.
Toutes les visites sont guidées et anglais. Au palais Dolmabahçe, il est interdit de prendre des photos et il faut scrupuleusement suivre la file et les marquages. Pour anecdote, lors de la visite, une femme prenait des photos avec son téléphone (mais non ce n’est pas un appareil photo voyons) et avait 2 enfants qui se sont amusés à attraper la tête d’un l’ours étalé sur le sol, comme s’ils jouaient au catch : ils n’ont pas manqué de passer un sale quart d’heure en se faisant sermonner par le guide.
Vous avez la possibilité de visiter le palais ainsi que le harem mais pour faute de timing nous n’avons pas eu le temps de visiter le harem. Le palais Dolmabahçe possède la plus grande salle de bal d’Europe. Tout le savoir architectural turc se trouve dans cette salle magnifique. On découvre également la chambre de l’ancien (et premier président) Mustapha Kemal Atatürk avec le cabinet de son médecin, installé en face sa chambre. Vous avez également l’histoire de la ville en peinture.
A la fin de la visite le soleil a fini par montrer un bout de rayon qui éclaira le Bosphore et le jardin où l’on peut imaginer les confidences politiques, privées qui auraient pu être racontées.
Après une longue attente et une visite animée, on va enfin se restaurer à Taksim square, dans le quartier de Beyoglu. En sortant du palais se trouve un grand parc qui peut convenir à tout sportif aimant faire du jogging même en vacances. En sortant du parc, on emprunte une petite descente qui mène vers la place Taksim. Surprise ! Je l’ai trouvé nettement plus petite que dans le reportage que j’avais vu à la télé. Personnellement, je n’ai pas beaucoup aimé ce quartier, hormis le tramway qui sillonne au milieu de la zone piétonne, et la boutique des Loukoums « Loukoumland ». C’est un quartier très occidental, on y trouve beaucoup d’enseignes connues telles que Starbucks, ou d’autres marques de vêtements célèbres. En fuyant le bruit, nous sommes tombés nez à nez avec le silence et la Tour Galata. Au sommet, se trouve le restaurant du même nom, il faut compter 80€/personne pour un dîner = boisson + thé à la pomme à partir de 20:00 jusqu’à minuit avec plusieurs spectacles les derviches, danse orientale et musique turque le tout agrémenté d’une vue à vous couper le souffle
Si cette tour pouvait parler, elle en aurait des choses à raconter. La tour Galata est l’une des plus anciennes au monde. Elle a été construite en bois par l’empereur byzantin Anastasius en 507 pour servir de phare. En 1348, elle passe sous le contrôle des Génois qui la reconstruisent en pierre et la rebaptisent « la Tour Jésus ». En 1453, avec la prise de la ville par les Ottomans, elle fut réaménagée en une prison, avant de devenir, le siècle suivant, une tour d’incendie. Et pour finir, c’est de cette tour que fut réalisé par Hazerfan ahmet çelebi, le premier vol humain. Muni d’ailes en bois, il s’élança de la tour et atterri à Uskudar après avoir traversé le détroit. Elle a eu une vie chargée cette tour !
Nous avons continué notre chemin en traversant le quartier des musiciens, connu sous le son d’el oud. En passant dans 3 rues différentes, on voyage dans le temps mais la réalité nous rattrape en arrivant au niveau du port. Entre temps, le couple d’amis s’est acheté un jeu « le okay », Emin et moi avons achetés des pâtisseries et nous avons fini par nous installer dans un petit salon de thé pour jouer et se faire expliquer les règles du jeu. Quel bon moment.
Troisième jour à Istanbul, je visite la mosquée Eminonü que j’ai trouvée très jolie. Je décide de faire une croisière sur le Bosphore en réservant mon ticket la veille . Il est conseillée de prendre la partie gauche du détroit, quand vous sortez de la mosquée, car ce côté n’est emprunté que par les locaux. Le tarif est plus abordable (10 lires) que la partie de droite où se trouvent les paquebots en escale (25 lires). Après ma petite croisière de 2H30, je retrouve Emin et le couple d’amis ainsi qu’un nouveau camarade Tom the bear. C’est la mascotte de tous les voyages effectués par le couple. Aujourd’hui Tom va visiter le Grand Bazar, un vrai labyrinthe ce Bazar et heureusement qu’Emin était là pour nous guider. Nous avons eu l’occasion de visiter les réserves du Grand Bazar grâce à son cousin et de connaître l’hospitalité. J’ai remarqué que depuis mon arrivée à Istanbul, dans n’importe quel endroit que j’ai visité, on est TOUJOURS prêt à vous accueillir avec un cadeau, un bon thé à la pomme. Les gens sont d’une gentillesse et d’une hospitalité hors du commun et faire mes achats a été un pur plaisir. J’ai ENFIN pu m’acheter ma petite lampe que je voulais tant pour un tout petit prix.
Mon weekend s’est terminé par un dîner chez la famille d’Emin et là quel délice je me suis resservi 2 fois. Je n’avais plus faim mais j’avais peur d’oublier le goût parce que la maman d’Emin est une excellente cuisinière
J’ai passé un weekend paisible, détendu où le mot bienvenue a tout son sens. J’ai été agréablement surprise par cet accueil dans une ville si grande. Avant de prendre mon vol, j’ai effectué une dernière visite aux tombeaux des sultans étant donné que l’entrée y est gratuite. Les tombeaux se trouvent juste avant le palais de Topkapi.
Ah oui le retour à l’aéroport a été aussi bordélique qu’à l’arrivée.
Il vous ait possible de visiter Istanbul entre 2 vols si vous avez une escale de 6 heures ou plus pour plus d’informations cliquez ici
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Très bon récit!
Istanbul est une ville magique, j'y suis allé à 2 reprises et ce n'est pas l'envie d'y retourner qui me manque ;-)
Par contre, j'ai été vraiment déçu du palais Dolmabahçe, surement ma plus grosse déception à Istanbul.
Concernant la tour de Galata, elle a en effet un riche passé et la vue offerte depuis son sommet est magique! A ne pas rater même si l'entrée n'est pas donnée !
Merci beaucoup pour ton commentaire,
Fais moi savoir si t'y retourne et je te donnerai quelques adresses
il y a un ancien hammam, devenue un charmant salon de thé il se trouve à l'entrée du grand bazar
et un petit restaurant où on mange un super plat "l'iskandir"un délice ;-)